Le 6 Avril à 9 heures du matin débute la mission de FIAN, à Campo Grande capitale de l’Etat du Mato Grosso do Sul. L’équipe qui durant cette semaine va témoigner de la situation des indiens Guarani est enfin au complet. L’objectif de cette première réunion est de définir une méthodologie commune pour les visites que nous allons mener durant cette semaine d’investigation.
Cette méthodologie n’est pas simple à mettre en place car à l’équipe de FIAN et des journalistes s’ajoutent 4 personnes, d’une mission d’enquête sur les agrocarburants. Ainsi dans le groupe 7 pays sont représentés: Brasil, France, Belgique, Argentine,Colombie, Suisse et Allemagne. Cette reunión est l’occasion pour chaque participant de se présenter et de présenter son organisation.
Le planning de cette semaine est très chargé , heureusement les institutions, les organisations qui travaillent sur la situation des indigenes sont très motives et sacrifient sans hésiter leur dimanche pour nous recevoir et introduire le theme. Le premier entretien a lieu avec le Professeur Antonio Brandt de l’Université catholique Dom Bosco de Campo Grande. Au tours de cet entretien il nous livre les différents éléments de la culture, de l’Histoire de ce peuples et de sa lutte pour la Terre. A la fin de cet entretien Egon Heck, de la CIMI (Conselho Indigenista Missionario), nous apporte des précisions sur ce qui est fait pour accompagner les Guaranis . Le second entretien, a lieu avec le procureur du ministère du travail, ou les deux procureurs présents nous clarifient la situation des travailleurs dans les plantations de canne à sucre. La plupart sont des indiens Guaranis.
Chacun de ces entretiens nous permet d’avoir une image plus precise de qui sont les Guaranis et du groupe Kaiowa qui constitue la majorité des indiens dans l’Etat du mato Grosso do sul. Ce peuple qui est réparti dans cinq pays a longtemps résisté à l’influence de la colonisation, ceci à cause de l’enclavement de son territoire. Cette situation a duré jusqu’à l’introduction de l’erva mate à la fin du 19ème siècle.
A cette époque apparaît pour la première fois l’idée d’installer les in diens sur leurs propres terres, à cette époque 8 territoires indiens ont été délimités pour une superficie totale de 18000 hectares. Ces territoires ont été implantés à proximité des villes. Ces zones ont commencé à se peupler lors de l’expansion de la culture du Soja, qui utilisait à la main d’oeuvre fournie par les Guaranis, pour la déforestation et la préparation des terres pour cette culture.
A partir des années 80, la mécanisation des cultures de soja s’opère, mais quelques indiens trouvent du travail dans les usines de canne à sucre, qui s’implantent dans la région. Avec le temps la dépendance des communautés vis à vis de ce travail temporaire n’a cessé d’augmenter, car les territoires délimités étaient insuffisants pour assurer la l’autosuffisance des communautés. Avec une concentration de plus en plus forte, les guaranis ont vu apparaître différents problèmes dont les principaux étaient l’épuisement des terres et la pollution de l’eau à cause de la culture du soja. Il devenait donc impossible pour ces communautés de continuer à produire ses propres aliments comme ils l’avaient toujours fait. Cette situation à laquelle s’ajoutaient le problème du confinement et la dependance du travail précaire dans la canne à sucre, ont accélérés le processus de disintegration de la vie familiale.
Les Guaranis ont cependant une grande tradition de resistance et le gouvernement a identifié 22000 hectares de terres qui devaient etre rendues au peuple Guarani.
Les indiens revendiquent donc de nombreuses parcelles de terres. Si les normes de la réforme agraire étaient correctement apliquées les indiens pourraient se prévaloir de 200000 hectares. Ainsi la population Guarani est devenue dépendante de l’aide alimentaire.
Cette première journée au travers de différents témoignages nous a permis d’avoir un apercu complet de la problématique à laquelle doivent faire face les Guaranis Kaiowa.
Cette méthodologie n’est pas simple à mettre en place car à l’équipe de FIAN et des journalistes s’ajoutent 4 personnes, d’une mission d’enquête sur les agrocarburants. Ainsi dans le groupe 7 pays sont représentés: Brasil, France, Belgique, Argentine,Colombie, Suisse et Allemagne. Cette reunión est l’occasion pour chaque participant de se présenter et de présenter son organisation.
Le planning de cette semaine est très chargé , heureusement les institutions, les organisations qui travaillent sur la situation des indigenes sont très motives et sacrifient sans hésiter leur dimanche pour nous recevoir et introduire le theme. Le premier entretien a lieu avec le Professeur Antonio Brandt de l’Université catholique Dom Bosco de Campo Grande. Au tours de cet entretien il nous livre les différents éléments de la culture, de l’Histoire de ce peuples et de sa lutte pour la Terre. A la fin de cet entretien Egon Heck, de la CIMI (Conselho Indigenista Missionario), nous apporte des précisions sur ce qui est fait pour accompagner les Guaranis . Le second entretien, a lieu avec le procureur du ministère du travail, ou les deux procureurs présents nous clarifient la situation des travailleurs dans les plantations de canne à sucre. La plupart sont des indiens Guaranis.
Chacun de ces entretiens nous permet d’avoir une image plus precise de qui sont les Guaranis et du groupe Kaiowa qui constitue la majorité des indiens dans l’Etat du mato Grosso do sul. Ce peuple qui est réparti dans cinq pays a longtemps résisté à l’influence de la colonisation, ceci à cause de l’enclavement de son territoire. Cette situation a duré jusqu’à l’introduction de l’erva mate à la fin du 19ème siècle.
A cette époque apparaît pour la première fois l’idée d’installer les in diens sur leurs propres terres, à cette époque 8 territoires indiens ont été délimités pour une superficie totale de 18000 hectares. Ces territoires ont été implantés à proximité des villes. Ces zones ont commencé à se peupler lors de l’expansion de la culture du Soja, qui utilisait à la main d’oeuvre fournie par les Guaranis, pour la déforestation et la préparation des terres pour cette culture.
A partir des années 80, la mécanisation des cultures de soja s’opère, mais quelques indiens trouvent du travail dans les usines de canne à sucre, qui s’implantent dans la région. Avec le temps la dépendance des communautés vis à vis de ce travail temporaire n’a cessé d’augmenter, car les territoires délimités étaient insuffisants pour assurer la l’autosuffisance des communautés. Avec une concentration de plus en plus forte, les guaranis ont vu apparaître différents problèmes dont les principaux étaient l’épuisement des terres et la pollution de l’eau à cause de la culture du soja. Il devenait donc impossible pour ces communautés de continuer à produire ses propres aliments comme ils l’avaient toujours fait. Cette situation à laquelle s’ajoutaient le problème du confinement et la dependance du travail précaire dans la canne à sucre, ont accélérés le processus de disintegration de la vie familiale.
Les Guaranis ont cependant une grande tradition de resistance et le gouvernement a identifié 22000 hectares de terres qui devaient etre rendues au peuple Guarani.
Les indiens revendiquent donc de nombreuses parcelles de terres. Si les normes de la réforme agraire étaient correctement apliquées les indiens pourraient se prévaloir de 200000 hectares. Ainsi la population Guarani est devenue dépendante de l’aide alimentaire.
Cette première journée au travers de différents témoignages nous a permis d’avoir un apercu complet de la problématique à laquelle doivent faire face les Guaranis Kaiowa.
1 commentaire:
Bonjour, merci de ce compte rendu détaillé. Une question, quel est l'état des sols? Les guaranis étaient-ils de tradition grégaire ou nomade ?
Bonne continuation de voyage.
MC
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